Lors de la Seconde Guerre mondiale, pour des centaines de réfugiés fuyant le nazisme, Port-Bou, petit village catalan niché à la frontière franco-espagnole, est le premier pas vers un espoir de liberté. Il leur suffit d’un visa de transit pour l’Espagne et le Portugal puis d’un visa d’immigration pour le Nouveau Monde. Pas pour l’écrivain et philosophe d’origine juive allemande, déchu de sa nationalité par les nazis, Walter Benjamin. Trop éprouvé physiquement, démoralisé, placé en résidence surveillée, ce critique d’art décide d’y mettre fin à ses jours le 26 septembre 1940. Ses travaux exigeants connaîtront une reconnaissance posthume tardive.
Auteur : Récit Mathieu Arnal, illustrations Guy de Guglielmi